Enfermée dans ma bulle
La vie m’évite
La vie avec une majuscule
La Vie m’est interdite
Je la traverse en funambule
Pendant qu’autour le monde s’agite
Je reste dans le vestibule
N’espérant plus que l’on m’invite
Quand vient le soir je déambule
L’impression d’être translucide
Seule, dans les rues, noctambule
Je prolonge ma transe lucide
Prisonnière de ma bulle
Ma chrysalide
Dans laquelle je me dissimule
Et qui est trop rigide
Aux premières heures du crépuscule
Je faiblis, je me rends, livide
Au matin, lasse, je capitule
Et sombre dans un grand lit vide
Tel le battement de la pendule
De sentir mon cœur je suis avide
Et je rêve que tout bascule
Coincée derrière la vitre
Commentaires
trés beau.